Quand la faim justifie les moyens
Curieux film que celui-ci, il n'est guère étonnant qu'il n'est pas trouvé une large audience lors de sa sortie. D'abord parce que ce n'est pas un film d'horreur, pas le moindre frisson à attendre de ce coté là, mais qu'il est quand même suffisamment moralement non-correct pour repousser une grande partie du public hong-kongais. Mais lorsque ceci est accepté, il devient possible de juger le film pour lui-même, car il y a bien des choses positives à y trouver. Certes,
Fruit CHAN Goh n'est pas dans son élément et cela se sent. Sur la forme et sans exagérer, il nous livre tout juste le minimum syndical de ce qu'il sait faire, mais le minimum de Fruit Chan vaut pet-être mieux que la production habituelle de pas mal de réalisateurs. Les éléments positifs sont plus à rechercher dans sa manière obstinée et jusque au boutiste de traiter son histoire en y mettant un minimum de concessions. La ligne est très appuyée, mais cela colle parfaitement avec l'ambiance d'enferment que le film veut faire passer. Au niveau de l'image, on a tout de même droit à ces couleurs que seul
Christopher Doyle sait rendre (les robes de Miriam Yeung, l'appartement de Bai Ling), couleurs que l'on retrouve jusque dans la cuisine... Autre intérêt du film, voir
Miriam YEUNG Chin-Wah dans un rôle dramatique. Malgré l'effet rémanant que ses personnages de comédie ont laissé dans ma mémoire et passé les premiers instants d'adaptation, il faut convenir qu'elle se sort assez bien de ce rôle, grace à une retenue dans son jeu qu'elle ne nous avait pas donnée l'occasion de voir souvent. Mais c'est
BAI Ling qui est à mes yeux la grande actrice du film avec ce personnage qui est la colonne vertébrale du récit. Quant à
Tony Leung KF, son rôle assez secondaire ne lui permet pas de briller particulièrement malgré une bonne scène dans l'appartement de Bai Ling.
Au final, le film s'oriente plutôt vers la peinture psychologique que vers l'épouvante, prenant pour base l'enferment social et personnel des femmes dans la société hong-kongaise. Alors qu'un film comme
20 30 40 jouait sur les conséquences sociales de cet enferment, Three Extremes fait l'insatisfaction personnelle et affective de son héroïne le moteur de ses dérives.
21 novembre 2004
par
jeffy
Amusante idée inaboutie
Critique portant sur la version courte
Demander à Fruit Chan de réaliser un moyen métrage tirant sur la peur n’était peut-être pas une très bonne idée, mais il s’en tire finalement avec les honneurs en exploitant une idée macabre et dérangeante qui a du provoquer des poussées d’urticaire chez les anti-avortements (on ne s’en plaindra pas…), tout en restant plutôt fidèle à son style et à sa thématique préférée, le comportement social de ses congénères hongkongais. Joliment photographié par Doyle, ce conte horrifique fait plus grincer des dents que véritablement cauchemarder, et reste assez caricatural avec ces 2 personnages féminins adeptes des remèdes miracles contre les rides. Mais le plus gros défaut reste l’inaboutissement de l’idée, qui se clôture en clin d’œil bis masquant le fait que Chan ne sache pas trop comment se sortir habilement de son postulat de départ… Au final, un petit film mi-figue mi-raisin qui vaut quand même le détour.
et la rétrocession vu de 2004 ?
Le film possède une densité et un enjeu tel qu’il est difficile de s’en tenir à une critique tout en en parlant réellement. Une analyse discursive de ce qui est mis en jeu est plus que tentant. Sous couvert d’une histoire déplacée vers des personnages, c’est l’histoire d’un territoire, d’une entité géographico-historico-politique qui est narrée : Celle de Hongkong est de sa rétrocession.
Nouvelle Cuisine est un film dont la densité politique est telle qu’il est possible d’inversé la relation qui existe entre les deux : Ce n’est plus le film qui possède une densité politique, mais le politique qui contient le film. Ainsi, que Nouvelle Cuisine apparaisse comme un acte politique est une double évidence. D’une part Fruit Chan est un politique en un sens très proche de la définition platonicienne du terme, c’est un homme qui s’occupe de la cité à travers le media cinématographique. La première force de cette évidence vient donc d’une cohérence interne de l’ensemble de son travail. La seconde vient du dispositif même du film dont la forme est le mouvement ne sont que cela (un acte politique).
- Tante Mei : Chine éternelle, porteuse d’une histoire et d’une tradition millénaire.
- Monsieur Li : Le Hongkong pré-rétrocession, vieillissant, superficiel, a-politisé qui se contente d’un confort matériel et financier pour ainsi dire illusoire.
- Madame Li : Le Hongkong post-rétrocession qui refuse de vieillir et se transforme par contamination en ramification de la Chine jusqu’à lui être semblable, faire partie d’elle.
Je ne peux faire poser cette vision du film sans en extraire deux éléments particuliers que je lâche tel quel. D’une part, il faut noter le rôle et la mise en scène de la frontière que traverse tante Mei dans ses aller-retour et qui disparaît progressivement du film, insistant de fait l’assimilation de Hongkong à la Chine. D’autre part, l’évolution de la position de monsieur Li qui fait sauvagement l’amour à tante Mei avant de disparaître instantanément du film laissant le champs libre à madame Li qui récupère pleinement la tradition culinaire apportée par tante Mei jusqu'à lui devenir semblable.
Si le film se présente tant comme un acte politique fort, c’est que tout en offrant un regard sur le mouvement de la rétrocession, ce vers quoi elle tend, il ne juge pas. La Chine, dont une partie de la tradition est somme toute cruelle, ne semble pas pire que l’état d’avilissement d’un Hongkong « babylonesque ».
Concept barré mais pas tenu sur 90mn
Si il n'est pas exempt de défauts, ce premier opus des Trois extrêmes s'avère être un pari ambitieux et monstrueusement couillu. Et si pour rajeunir on vous offrait des ravioli de fœtus? Miam. Avec une Bai Ling sublime et terrifiante ainsi qu'une Myriam Yeung complètement dépassée par elle-même (le corps), on se prend au jeu rapidement, tout en riant jaune des situations proposées. D'un point de vue formel, cette version courte de "Nouvelle cuisine" réserve tout de même son lot de surprise, avec un montage contemplatif et une mise en scène intime, très proche des interprètes et de leur descente aux enfers. Une scène particulièrement ragoûtante, lorsque Myriam Yeung commence à "puer" suite à la dégustation d'un fœtus conçu par l'inceste d'un père et de sa fille... Autant de sujets tabous ici décortiqués sans le moindre mal, dans une ambiance de fête et de chanson. Trois Extrêmes commence fort, même si l'on se demande où Fruit Chan a voulu en venir...Simple divertissement?
Des idées, mais qui hélas ne mènent pas à grand chose
Critique de la version longue (3.25/5)
Dumplings part sur les mêmes bases que son prédécesseur: un réalisateur confirmé (Fruit Chan remplace Peter Chan), une idée de départ intéressante (la jeunesse prolongée remplace la guérison), une photographie soignée (signée Christopher Doyle), des acteurs reconnus (Myriam Yeung et Tony Leung remplaçant Leon Lai et Eric Tsang). On y gagne tout de même en curiosité: l'ultra indépendant Fruit Chan dans une production "commerciale" avec la comique Miriam Yeung dans un rôle ultra-sérieux? Le résultat est tout de même intéressant, mais là où le film de Peter Chan construisait une vraie intrigue et se concluait de manière magistrale, le film de Fruit Chan ne mène hélas pas à grand chose, il vit sur l'idée même de son histoire, point. Et c'est vraiment dommageable car tout était réuni pour faire un très bon film d'horreur.
Il faut dire que le sujet donne lieu à plusieurs scènes choc, ou presque. Difficile en effet de rester insensibles à certaines passages, le film évitant très bien les artifices habituels du genre (gore inutile, grands cris et autres effets sonores trop appuyés...) pour puiser sa force dans l'horreur de la situation. Le film reste donc étonnament calme, avec une réalisation très sobre et posée, secondée par une musique également peu démonstrative. Miriam Yeung n'était sûrement pas la meilleure actrice pour ce rôle, car trop jeune pour commencer, et ensuite un peu trop cataloguée "comique" pour qu'on y croit vraiment. Par contre Bai Ling et Tony Leung Ka-Fai s'en sortent très bien, la photographie de Christopher Doyle est de qualité, même si moins impressionnante que pour
Going Home, grand frère hélas difficile à surpasser. Quoi qu'il en soit, ce ne sont pas vraiment les acteurs ni la technique qui font le film, c'est le concept même qui est sa plus grande réussite.
On en vient donc à ce qui empêche le film de devenir un vrai "must see": la fin est décevante, car même si bien dans le ton, elle ne conclut pas vraiment l'histoire. Ce procédé assez classique de "relance" est nettement plus efficace dans le cas d'un court métrage où l'on comprend bien qu'on ne peut souvent raconter une histoire complète en 10 minutes. Ici cela n'est pas le cas, puisque les 90 minutes qui ont précédé ont certes construite une ambiance, mais aussi une certaine attente pour une conclusion forte. Le film se répète tout de même pas mal, et certains passages (la visite de Tony Leung à Bai Ling) sont finalement peu utiles. Au final,
Dumplings n'est pas un mauvais film d'horreur, il se base au moins sur un concept intéressant plutôt que sur des artifices de mise en scène. Mais sur le même sujet, un film comme
Vorace de la trop méconnue Antonia Bird savait s'arrêter de manière plus forte, alors qu'ici,
Dumplings vit sur son seul concept, et perdure, comme Aunt Lee.
Critique de la version courte (2.25/5)
Vu le concept intéressant mais un peu limité de la version longue (bon point de départ, mais point d'arrivée plus hésitant), on aurait légitimement pu penser que la version courte du film serait plus efficace. Mais au final, pas vraiment, car on sent bien que cette version trois fois plus courte est un remontage du projet initial. Beaucoup de choses sont écourtées, les dialogues semblent trop "rapides" et moins naturels, surtout en ayant visionné auparavant la version longue. Cette version va plus vite à l'essentiel, ce qui empêche également la montée du "malaise" si on ne connaît rien du scénario au départ. Bref, aussi paradoxal que cela puisse être, cette version courte qui aurait dû être plus efficace, ne l'est pas. La mise en scène très posée contraste trop fortemment avec la vitesse à laquelle le récit est déroulé, bref, on sent bien que quelque chose ne colle pas, tout simplement. Il faut aussi souligner que la fin du film est ici totalement différente, mais hélas pas plus convaincante, sinon moins, que l'autre. Deux tentatives, deux échecs, la scénariste ne savait vraisemblablement pas trop comment en finir avec son histoire. Dommage...
Manque de goût
Critique portant sur la version courte
Sans être catastrophique, ce sketche du second épisode de Three signé d'un ex-grand espoir du cinéma hongkongais post-rétrocession est assez décevant. D'abord parce que certains des rebondissements scénaristiques sont assez prévisibles et que ses personnages n'y dépassent pas le stéréotype: la "guérisseuse" matérialiste, la femme obsédée par la peur de vieillir mariée à un homme riche la trompant avec une femme plus jeune. Dans cette version, le scénario souffre également d'une absence de vraie progression dramatique, progression dramatique pas non plus crée par la réalisation ou le montage. On se doute bien que Fruit Chan n'est pas vraiment intéréssé par le respect des codes du genre et par les questions d'efficacité mais cela ne le dispense pas d'essayer d'impliquer un minimum le spectateur dans le récit. Reste que la mise en scène déçoit aussi. Fruit Chan tente ici d'abandonner le style heurté qui a souvent caractérisé son cinéma pour un style plus classique et travaillé, le tout (bien) habillé par la photographie de Christopher Doyle. Mais à force de s'attarder sur des détails inutiles la mise en scène finit par tomber dans le beau plan pour le beau plan (les gros plans sur de l'eau bouillante...). Et il y a surtout un travail sur le son aussi léger qu'un tank qui plombe le film lors de certaines scènes. Si l'idée d'employer un auteur HK dans un projet commercial était bonne sur le papier, un cinéaste comme Fruit Chan n'était peut être pas l'homme de la situation. Note: 2/5
Note Globale 3 Extrêmes: 1.5/5
Critique portant sur la version longue
Si elle améliore nettement le film, la version longue de Dumplings ne réussit pas pour autant à vraiment convaincre. Car si elle corrige certains défauts du montage court elle en amplifie aussi d'autres. Le défaut à peu près corrigé par cette version est l'absence de consistance des personnages. Le personnage du vieil homme riche acquiert un peu de consistance et on a aussi le temps de vraiment ressentir les angoisses de sa compagne délaissée. Pas de quoi les faire vraiment dépasser le stéréotype mais au moins de quoi les rendre plus attachants. Qui plus est, le film se trouve dans cette version d'une lente progression dramatique qui lui manquait en version courte. Le problème étant néanmoins que le film retrouve sur la fin les travers fruitchaniens habituels, à savoir la difficulté à savoir vraiment finir son film. Et vu la progression dramatique mise en place auparavant cette fin laisse alors un arrière-gout de "tout ça pour ça". Et sur la longueur certains défauts font encore plus tache. Le score peu inspiré et alternant surlignage dramatique lourd avec mauvais score de comédie romantique par exemple. Ou un travers du beau plan pour le beau plan qui sombre ici par moments dans le cliché publicitaire: la femme heureuse mettant la tete hors du wagon cadrée de près sur fond de score de comédie romantique par exemple... Et au final c'est quand meme la déception qui prime. Note: 2.5/5
Version longue : la bonne idée du court-métrage, moins le suspense plus des longueurs.
Après avoir vu le court-métrage, il est décevant de constater que cette version ci n'apporte strictement rien à l'histoire. Le scénario est certes un peu plus développé, mais on n'apprend rien de fondamentalement important, qu'on aurait pas compris la seule vision du court. Et même pire, le développement a supprimé tout ce qui portait l'intérêt de l'intrigue : le suspense. En effet, dès le premier plan sur la confection des raviolis, on en connaît l'ingrédient principal. Finalement où est l'intérêt de ce film si on supprime le suspense ; on peut dire qu'il s'agit donc tout simplement d'un drame banal, certes très bien raconté et développé, mais qui malheureusement tape trop souvent dans le vide. La fin est également pompeuse ; elle dure trop longtemps, et on est fatigué de regarder conclusion sur conclusion. Bref, belle déception par rapport au courts disponible dans la trilogie Three, qui au moins allait droit au but et ne cassait pas tout le suspense dans les 5 premières minutes.
25 septembre 2005
par
Elise
Fabuleux... 
comme l'a dit un critique, Dumplings, c'est le Wong Kar Wai de la catégorie III.
Actrices magnifiées, Tony Leung Kar Fai prouvant une fois encore qu'il est le plus grand acteur du cinéma de Hong Kong (IMHO), bande originale à la hauteur (par moments aussi grinçante que le film), humour noirissime, réalisation au(x) couteau(x), scènes choc (contrairement aux films de catégorie III habituels, suggérer suffit à provoquer le malaise), photo et costumes superbes...
L'impression d'assister à quelque chose de VRAIMENT inédit dans le ciné HK.
La toute grande classe, quoi!
16 novembre 2004
par
Izzy
Une véritable réussite qui réussit à captiver le spectateur en suggérant plus qu'en ne montrant. La photographie est très belle et les sons sont parfaitement dégoutants. Un film singulier et réussi.
Dans cette première histoire, nous suivons Miriam Yeung dans le rôle d'une femme qui veux rester jeune, quel qu'en soit le prix. Bai Ling, cuisinière de raviolis au contenu particulier, va venir à son secours et lui fournir la clé de sa fontaine de jouvence. Malsaine et dégoûtante, cette histoire est bien mise en image, portée par le talent sans faille de Miriam Yeung
la version longue est plus intéressante
Fruit CHAN se livre ici à un exercice de style qui ne lui correspond pas vraiment. si vous connaissez ces précédents films comptant des chef d'oeuvres comme MADE IN HONG KONG ou LITTLE CHEUNG, vous serez aussi surpris que moi de voir Fruit CHAN réaliser un segment du concept THREE, sensé être de l'épouvante.
on sent que ce n'est pas son rayon, malgré tout on retrouve sa patte, c'est indéniable, meme si elle se met au service d'un film de genre peu original. cela se traduit par une belle réalisation comme il nous a habitué, se rapprochant plus d'Hollywood Hong Kong niveau photo (le toujours lumineux et coloré Christopher DOYLE). un beau rendu visuel, des cadres travaillés et un bon casting.
ce qui limite la réussite de DUMPLINGS, c'est d'abord que c'est un peu trop long et mou. l'ambiance étant intéressante on peut suivre sans trop s'ennuyer. l'autre défaut, je dirais que c'est trop léché et trop artificiel, ce qui peut se comprendre vu le style exploité. ça sonne un peu faux parfois comme bien souvent dans ce genre, et meme si je n'ai pas été vraiment scotché, je dois dire que Fruit CHAN a fait un bel effort visuel qui permet d'apprécier ce film.
ps: femmes enceintes, peut être à éviter...
ps: la version courte, plus efficace, reste cohérente mais souffre du manque de scènes cruciales (histoire entre BAI LING et Tony LEUNG ka fai).
??? 
J'ai trouvé que "Dumplings" etait le plus faible des trois segments de "three" . Les acteurs sont bons , mais l'histoire manque de piquant . L'héroine du film est pathétique, à aucun moment on est touché par son sort ... Bai Ling est superbe, dommage qu'on ne la voit pas plus à l'ecran . 3/5
En ce qui concerne la version longue, elle est plus fluide et montre une relation plus complexe entre les 3 personnages principaux ; ou le jeu de la sublime Bai Ling sort du lot . 4,5/5 pour cette version .
In the Mood for raviolis
Réalisé uniquement dans un but commercial (de l'aveu même de son réalisateur), Fruit Chan se targue tout de même d'avoir conservé son style; effectivement : s'il s'agit bien d'une authentique Cat. III, la mise en scène est de toute beauté, rappelant aussi bien les travaux antérieurs de son réalisateurs, que les films de Wong Kar Wai (d'autant plus que la lumière est signée Christopher Doyle).
La version courte tient tout à fait la route, même s'il semble de temps à autre manquer quelques scènes clés et que la fin est quelque peu vite amenée.
Miriam Cheung risque effectivement le rôle à contre-emploi, mais ne peut s'empêcher de surjouer par moments, d'accentuer par trop certaines mimiques ou gestes. Une actrce d'une autre envergure aurait très certainement mérité d'être choisie pour ce rôle.
Le thème n'est pas nouveau et a déjà été traité sous différentes formes dans bon nombre de productions fantastiques au cours des dernières décennies.
Reste, que cette catégorie III soit parmi les plus belles de ce genre crapuleux et qu'il donne envie de voir Fruit Chan d'essayer d'autres genres, lus éloignés de ses terrains de jeux habituels.
L'élixir de jouvence selon le chef Fruit CHAN !
Très bon scénario, contenant la petite dose nécessaire de réflexion intéressante derrière le côté "charcuterie". La réalisation est remarquable, décidemment Fruit CHAN est toujours autant doué pour scènes en gros plan.
Miriam YEUNG, l'actrice principale, joue aussi très bien son rôle d'ex-actrice, mariée à un riche homme d'affaire, et qui ne veut plus voir la moindre ride dans son miroir.
Bref, beaucoup de bons ingrédients réunis pour ce premier moyen métrage (que j'imagine surement trop long dans sa version d'1h30), c'est d'ailleurs mon préféré des trois.
La leçon de cuisine de Fruit Chan
D'emblé je peux vous dire que des trois histoire,celle ci est la moins réussi.Et c'est d'autant plus étrange car sur le papier,c'était la plus prometteuse.Fruit Chan aux commandes,Christopher Doyle à la photo,Myriam Yeung (enfin) à contre emploi... Oui mais voilà, le scénario est un peu léger pour supporter autant d'attente.Prenant pour idée de départ la quête d'une jeunesse éternelle,la sauce monte et prends bien jusqu'à la moitié du court et malheureusement retombe très rapidement par la suite.Dommage donc car l'emballage s'avère meilleur que le contenu...
Recette inachevée
N'ayant toujours pas vu la version courte je me suis donc rabattu sur celle çi. Partant d'un concept pourtant interessant, j'ai trouvé le film un peu long. De plus l'histoire n'avance pas des masses. Dommage. La version courte doit être certainement plus interessante et plus rythmée.
A noter que les 2 actrices principales sont fabuleuses et appétissantes.
Version longue du segment de Fruit Chan dans l'anthologie Three Extremes Dumplings est joli à regarder mais on arrive jamais vraiment à accrocher...Le film se deroule assez lentement mais l'on ne s'ennuie jamais vraiment non plus. Malheureusement, le film ne passionne jamais vraiment non plus...Le film gagnerait à être raccourci et j'attends donc sa version "courte" pour juger véritablement.
Un met qui se veut trop raffiné et nous laisse sur notre faim 
Si plastiquement, le film de Fruit Chan est une réussite, il en est tout autre du contenu. La photographie magnifique de Christopher Doyle ne parvient en effet pas à cacher le vide scénaristique, et même le vide tout court.
Jamais prenant, n'exploitant jamais un sujet pourtant jouissif, "nouvelle cuisine" n'a rien de nouveau. Porté par des prestations sans saveur, le récit n'avance pas et ne possède aucune scène réellement marquante.
Il est souvent de bon goût de suggérer l'horreur plutôt que de la montrer, ici c'est l'ennui qui devient vite horrible. "Nouvelle cuisine" est un film dans lequel il ne se passe rien, qui ne montre rien, ne fait rien vivre, et ne donne surtout pas faim.
Un film tableau, qu'on contemple sans rien en retenir et qui ne laisse aucun souvenir.
Ennui poli
Autant dire que cette version longue d'un film d'abord exploité sous forme de moyen métrage dans le projet
3 Extrêmes ne brille pas par son panache. Nanti d'une idée de départ attrayante mais ruiné par un traitement laborieux,
Nouvelle Cuisine traîne la patte comme un lièvre qui se serait bêtement fait duper par un piège. Elle est bien jolie, cette Tante Mei avec ses raviolis amoureusement fourrés de morceaux de fœtus, mais elle ne parvient pas à masquer l'inconsistance d'une intrigue qui trouve encore le moyen de se dénouer façon queue de poisson en laissant toutes ses problématiques en plan. Peine perdue de tenter de se consoler sur le jeu des deux actrices principales, l'une incarnant la bourgeoise d'âge moyen mal dans sa peau avec autant de conviction et de motivation qu'un chameau transportant un gros sac de dattes, l'autre se donnant des airs de séduisante scélérate dans une interprétation outrancière et peu crédible. Cantonné au stade de second couteau, le grand Tony Leung Ka-Fai tire son épingle du jeu en mari volage amateur d'œufs fécondés, personnage d'abord antipathique puis de plus en plus amusant au fil des actions. On notera tout de même quelques montées de tension bien senties (la scène où Mme Lee commence à découvrir les effets des raviolis miracles sur son métabolisme) et la photo léchée d'un Christopher Doyle jamais à court de beaux petits travellings de derrière les fagots pour nous épater. Mais ces deux ou trois commodités ne suffisent pas à rompre l'ennui poli qu'inspire l'ensemble.
Maman, je peux me lever de table?
J'ai vu la version longue (1h26) de ce film qui traine comme un repas de noël. Malheureusement les mets sont plus fades et moins appétissants qu'en ce jour de fête. L'esthétique est superbe, les couleurs saisissantes mais il manque un scénario plus fouillé. La version moyen métrage doit être plus adaptée pour cette histoire. Les 2 actrices sont vraiment bonnes.
